Et pourquoi pas ?

Vous connaissez tous le « Why » de Simon Sinek. Le « Pourquoi » qui nous permet d’avancer dans la bonne direction. De réunir une communauté autour de nous, ou de trouver de nouveaux clients. Et bien aujourd’hui je vais vous parler du « Why not » de Manuel Carroué.

Bonne écoute !

Transcription

Savoir pourquoi on fait les choses, c’est très important. C’est même essentiel.

Déjà parce que ça permet d’éviter de partir dans toutes les directions, de se disperser et donc de s’épuiser ou de faire du surplace. Mais surtout ça permet également de donner un sens à ce que l’on fait. D’être motivé. Mais aussi de motiver les autres. De les “rallier à notre cause”. Avoir une vision forte, un pourquoi, lorsqu’on le partage ça permet de se fédérer plus facilement.

Notre vision, c’est un peu comme le Nord sur une boussole.

Mais c’est seulement la moitié de l’équation. Il manque quelque chose en plus.

Se demander pourquoi on fait les choses, c’est loin d’être suffisant.

Par exemple, on sait tous que faire du sport c’est bon pour notre santé, voire même que ça nous permet de gagner quelques années d’espérances de vie, mais ce n’est pas forcément ce qui nous motive à en faire. On sait que manger sainement c’est plus que recommandé, c’est pas pour ça qu’on s’arrête de manger des saloperies de temps en temps.

Par contre, si on va chez le médecin un jour, et qu’il nous balance qu’on a du diabète, je peux vous assurer qu’on va tout de suite commencer à faire attention à ce qu’on mange et bouger un peu plus.

Un fumeur à qui un docteur va annoncer qu’il a une tâche bizarre aux poumons, il va arrêter de répéter qu’il arrête de fumer quand il veut mais pas aujourd’hui, pour vraiment arrêter aussitôt rentré chez lui.

Ce n’est pas seulement la promesse d’une récompense ou d’un monde meilleur qui nous motive à agir. C’est aussi et surtout le risque d’un danger imminent !

On ne se met pas à parler écologie pour mieux respirer ou parce qu’on aime les arbres. On se met à parler d’écologie parce que ça commence à nous chauffer un peu le cul.

Lorsque nous étions étudiants. On nous filait les dates d’examens dès la rentrée. Et pourtant on commençait tous à réviser seulement quand ça devenait limite. Après on a tous une notion du danger plus ou moins élevée. Pour certains réviser un mois avant c’était limite, quand d’autres se disaient encore qu’ils avaient tout le temps pour commencer à réviser la dernière semaine.

C’est le danger qui nous fait bouger.

C’est pour ça qu’on se déplace d’un point A vers un point B.

C’est le même principe que l’envie et le besoin.

On a tous envie de ceci ou cela. Mais lorsque c’est un besoin, ça devient douloureux de ne pas obtenir ce que l’on veut. Et c’est ce qui nous pousse à agir.

Marc Aurèle, un empereur romain, lui avait un exercice simple qui consistait régulièrement à fermer les yeux, se projeter dans le temps et s’imaginer sur son lit de mort. Et prendre le temps de réfléchir à ce qu’on a fait de sa vie. Qu’est-ce qu’on regrette de ne pas avoir fait ?

Moi perso, j’aimerai bien faire du saut en parachute, de la plongée, du surf, de l’escalade, monter sur scène pour parler devant plusieurs personnes. Ce genre de trucs un peu exaltants.

Si je me retrouve sur mon lit de mort, et que je n’ai pas fait l’un ou l’autre, bon, je m’en remettrai. Par contre si je n’ai pas fait plusieurs de ces choses, si je réalise que je n’ai pas eu une vie exaltante, que je n’ai pas créé des souvenirs mémorables, là j’aurai des regrets. Et ça me fait flipper !

La conscience de la mort donne la passion de la vie !

Personnellement c’est le rythme métro boulot dodo qui me fait flipper. Un des premiers jobs étudiants que j’ai fait lorsque j’étais ado, c’était de bosser dans un Leclerc à la réception. Je vidais les camions de marchandises qui arrivaient le matin et je passais ensuite le reste de la journée à tout ranger dans la réserve.

Déjà quand tu passes toute l’année à l’école, à bosser de 8h jusqu’à 17h, et l’été pendant tes vacances tu te retrouves enfermé dans un entrepôt de 6h jusqu’à 17h (donc c’est encore pire) et que l’on t’annonce que “c’est ça la vie d’adulte”; de mon point de vue il y a une couille dans l’potage !

Mon supérieur à Leclerc, il se trouve qu’il faisait du karaté dans le même club que moi. C’est d’ailleurs lui qui m’avait eu le job. Pistonnage à fond. Tous les jours il se plaignait de son boulot. Que c’était un boulot trop épuisant. Absolument pas gratifiant. Et régulièrement il ne venait pas aux cours de karaté parce que trop crevé en rentrant du boulot. 

Un autre job étudiant que j’ai eu l’occasion de faire, c’était de bosser dans une usine. C’était une usine de gâteaux Brossard pour être exacte. Donc ça puait le gâteau, c’était même plus agréable. C’était amusant d’ailleurs de voir que de temps en temps les machines stoppaient, on changeait les emballages Brossard par des emballages d’autres marques comme Carrefour ou Auchan. Et ça repartait. C’est à ce moment là que j’ai réalisé qu’en fait dans les magasins on nous fait payer uniquement le logo sur le carton !

Les machines tournent à une cadence infernale et il faut tenir le rythme. Si tu reviens de la pause avec une minute de retard, on te saute à la gorge. C’était horrible. J’ai tenu une semaine avant d’abandonner. Hors de question que je passe mon été là-bas. Un soir, l’agence d’intérim m’appelle, il était environ 19h ou 20h, pour me demander de partir bosser le soir même et faire des horaires de nuit. Je réponds oui. Puis je commence à me dire que, merde… j’ai pas envie de niquer ma soirée pour m’enfermer dans une usine jusqu’à 5h du matin. Surtout que je m’étais préparé psychologiquement à passer une soirée tranquille… 5 minutes après je rappelle à l’agence d’intérim pour leur dire que finalement je n’étais pas disponible ce soir là, “j’ai un rendez-vous ce soir, mais j’avais oublié donc c’est pas possible”. Sérieusement, qui a des rendez-vous importants à 20h ?

Tout ça pour dire que, c’est ce genre d’expériences, c’est LE truc qui moi me poussait à bosser en cours ensuite. Pas pour avoir un boulot de ouf et devenir riche. Mais pour éviter d’avoir ce genre de boulot. Pour ne pas me retrouver enfermé dans un rythme métro boulot dodo à 40 ans, trop crevé en rentrant du travail pour faire ce que j’aime ensuite.

Personnellement ça me donne l’impression d’avoir la même vie qu’un chien (même si j’adore les chiens). Un chien, ça dort, ça mange, ça fait sa crotte et ça se rendort. Et le cycle recommence. Et j’ai pas envie d’être enfermé dans un cycle où je dors, je mange, je fais ma crotte et je me rendors. Alors que j’ai la possibilité de faire tellement de trucs. Virtuellement tout ce que je veux en fait ! 

Savoir Pourquoi on fait les choses, c’est important. C’est le Nord sur notre boussole.

Mais savoir Pourquoi pas, savoir ce que l’on cherche à éviter, c’est encore plus important. C’est comme le Sud sur notre boussole.


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