Si un autre peut le faire, vous aussi

Je considère qu’on est tous foutu de la même façon (à quelques détails près). Alors pourquoi certaines personnes parviennent à faire des trucs complètement dingues et pas d’autres ? Je vous partage mes réflexions dans ce nouvel épisode.

Bonne écoute !

Transcription

J’ai un principe simple : si une personne arrive à faire quelque chose, alors je peux le faire aussi. Si une autre personne parvient à faire quelque chose, une autre peut le faire. Point. Quoi que ce soit.

Je vois le succès des autres, plus comme une expression du potentiel de l’humanité. De ce qu’un être humain est capable de faire. Et donc étant un être humain moi-même (à ma connaissance en tout cas), quand je vois les autres réussir pour moi c’est comme une illustration de mon propre potentiel. Si lui, ou elle, y parvient, alors moi aussi.

Mais à condition.

À conditions que je m’astreigne au même entraînement. À la même hygiène de vie. À la même alimentation, etc. Bien entendu, il y aura toujours une limite à ce que je peux faire ou non. De la même façon qu’entre deux athlètes de haut niveau au final il y a toujours une différence de quelques secondes entre eux, peu importe à quel point leurs entraînements sont similaires. 

Je crois que c’est une façon de voir les choses que j’ai obtenu en faisant du karaté.

Quand tu débutes le karaté, t’es ceinture blanche. Tu sais rien faire. Ni donner de coup de poing, ni même marcher. C’est d’ailleurs la première chose que tu apprends : marcher. 

Les premiers jours d’entraînement, tu vois des personnes, des mecs et des nanas ceintures noires, faire des trucs complètement oufs ! Et ils te disent : “t’inquiètes, toi aussi tu vas faire la même chose bientôt. Et je vais te l’apprendre”.

A ce moment-là tu réalises que le truc qui ressemblait à des nœuds avec les mains, en fait c’est super simple ! Parce que ce truc complexe, tu l’as décomposée, tu l’as appris étape par étape. Tu l’as absorbé. Ensuite c’est simplement de la répétition encore et encore.

C’est ce que Michelangelo disait : “si les gens savaient à quel point j’ai travaillé dur pour maîtriser mon art, ils ne trouveraient pas ça si merveilleux.” C’est pour la même raison que je ne suis pas du genre à m’émerveiller devant la réussite de quelqu’un d’autre.

Déjà je trouve que c’est bon pour personne. C’est mettre l’autre sur un piédestal et avec le temps ça le déconnecte de la réalité. C’est pour ça que de temps en temps on est “surpris” par le comportement de certaines célébrités. On se dit qu’elles sont “déconnectées de la réalité”. Forcément qu’elles le sont ! On passe notre temps à les mettre loin au-dessus de nous. C’est un mensonge auquel tout le monde finit par croire. Eux comme nous.

Et nous de notre côté ça nous rabaisse. Ça rabaisse nos capacités. Parce qu’on arrête pas de se répéter “oh lala, jamais je pourrai faire ça”. Et on finit par y croire. Alors que non ! Si une personne arrive à faire quoi que ce soit, une autre pourra le faire aussi. À condition qu’elle travaille autant. Mais il n’y a pas de magie là-dedans.

C’est Bruce Lee qui m’a donné envie de faire du karaté. Et Dragon Ball Z aussi (d’ailleurs j’ai été méga triste le jour où j’ai compris que je ne pourrai jamais faire de kameha de ma vie). 

Donc j’ai commencé à faire du karaté à 6 ans, pour faire comme Bruce Lee. Et puis ado j’ai acheté certains de ses bouquins dans lesquels il décrit ses entraînement et explique sa méthode de travail. 

J’ai découvert qu’il s’entraînait du matin au soir. Il se levait à 7h, et jusqu’à 19h environ, le mec s’entraînait. Il faisait même des étirements en regardant la télé ! Le gars ne perdait pas une seule minute ! Il donnait le même coup de pied 500 fois par jour, tous les jours. 

Et c’est là que j’ai compris que je n’aurai jamais le même niveau que lui.

Pas parce que ce qu’il fait est compliqué. J’ai appris à donner le même coup de pied que lui, et tout le monde peut apprendre à donner le même coup de pied que lui en 3 séances.

La différence c’est que lui a décidé de donner le même coup de pied 500 fois par jour. Tous les jours. J’ai pas envie de donner 500 coups de pieds par jour tous les jours. Rien que le faire 20 fois par jour ça me gonfle. Je sais, j’ai essayé. J’ai tenu un mois. Donc forcément je ne serai jamais au même niveau que lui.

C’est ça qui personnellement m’émerveille. Ce n’est pas la réussite ou non d’une personne. Ca c’est le résultat du travail, et tout le monde à la capacité d’en faire autant. Ce qui m’impressionne en revanche c’est plutôt la raison pour laquelle une personne va se réveiller un matin et se dire “ok à partir de maintenant je vais donner 500 coups de pieds tous les jours”.

Pourquoi et comment quelqu’un se réveille un matin et se dit “à partir de maintenant je vais devenir pianiste” ou “un dessinateur” ou “le meilleur joueur de foot au monde” ?

Mais surtout comment cette personne fait pour tenir dans le temps sans abandonner en route, malgré les difficultés !? On a tous eu cette ambition un peu naïve. Enfantine. De se dire : un jour je serai pompier, je serai pilote d’avion, chanteur, acteur, je serai comme Bruce Lee, etc. Puis un jour on abandonne. Se fixer un objectif, et ne pas abandonner en cours de route, ça je trouve que c’est impressionnant.

Il y a une citation d’Epictète que j’aime beaucoup, qui résume un peu tout ce que je viens de dire, je vais vous la lire : 

« Tu veux vaincre aux Jeux Olympiques ? Et moi aussi, par les Dieux! car c’est un noble triomphe. Mais examine les antécédents et les conséquents de ce projet, et alors seulement entreprends le. Il faut te discipliner, régler ta nourriture, t’abstenir de friandises, faire des exercices forcés et réglés selon l’heure, la chaleur, le froid, ne pas boire de l’eau froide ni de vin à tout hasard; bref, il faut te livrer à ton entraîneur comme à un médecin. Ensuite, dans l’arène, il faut creuser la terre, quelquefois se démettre une main, se tordre la cheville, avaler force poussière, parfois aussi être fouetté, et, après tout cela, être vaincu.

Tout ceci une fois pesé, si tu le veux encore, travaille à devenir athlète. Sinon, tu te comporteras comme les enfants qui jouent, tantôt aux lutteurs, tantôt aux gladiateurs, qui sonnent maintenant de la trompette et qui font les tragédiens ensuite. Il en sera de même pour toi, tantôt tu seras athlète, tantôt gladiateur, puis rhéteur, ensuite philosophe, et jamais rien de toute ton âme. Mais, tel un singe, tu imiteras tout spectacle que tu verras, et l’une après l’autre chaque chose te plaira. C’est, en effet, qu’avant de l’entreprendre, tu n’as point examiné ni retourné sous toutes ses faces ton projet. Tu t’engages au hasard et avec un froid désir. »

Finalement la question à se poser, c’est pas “est-ce que vous pouvez le faire ou non”.

La réponse sera toujours oui.

La vraie question est plutôt : “est-ce que vous en avez vraiment envie ?


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