Qui n’a jamais travaillé à la dernière minute ? Sincèrement ? Allez, on est entre nous. On peut se dire les choses.
Étudiant on se promettait toujours de réviser nos examens dès le début du semestre. Et tous les jours on se disait “j’ai encore laaaargement le temps. Je commence les révisions demain. Aujourd’hui je profite un peu !”
Et chaque fois on se retrouvait à réviser la dernière semaine, en catastrophe, en essayant de faire rentrer un maximum d’infos dans notre cerveau. Et chaque fois, comme un lendemain de cuite, on se promettait que ça n’arriverait plus et qu’à partir de maintenant on serait raisonnable !
À partir de maintenant on fera toujours les choses en temps et en heure ! Promis !
J’appelle ça les petits mensonges qu’on se raconte à soi-même.
Mais alors pourquoi on a toujours une fâcheuse tendance à travailler à la dernière minute !? Pourtant on sait très bien les avantages et bénéfices que l’on a à travailler en temps et en heure, comme on sait aussi bien ce que l’on risque, la galère que ça va être, de travailler à la dernière minute !
En gestion du temps, il existe une loi qui permet de répondre à cette question. Cette loi, c’est la loi de Parkinson.
Le travail est un liquide
Développée par Cyril Northcote Parkinson dans les années 50, la loi de Parkinson énonce que : “Le travail s’étale de façon à occuper le temps disponible pour son achèvement.”
Pour faire simple, imaginez le travail comme de l’eau. Pas besoin de faire l’expérience, vous l’avez déjà tous remarqué : quel que soit le récipient dans lequel vous versez l’eau, elle prendra toujours la forme de celui-ci.
Versez de l’eau dans un verre, elle prendra la forme du verre.
Versez l’eau dans une bouteille, elle prendra la forme de la bouteille.
Versez la au sol… elle s’étalera dans toutes les directions.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, c’est la même chose pour le travail (le travail est donc officiellement un liquide). Si vous avez deux semaines devant vous pour travailler sur un dossier, alors vous pouvez être certain que vous utiliserez ces deux semaines pour le rédiger. Si vous avez une semaine pour travailler sur une mission client, c’est en une semaine que vous bouclerez cette mission client.
Si vous décidez comme Killian Talin [1], de vous imposer la rédaction d’un article par jour, alors rédiger un article vous prendra une journée.
Pour se faire, les choses prennent le temps qu’on veut bien leur accorder.
Se fixer des limites pour être plus libre
Nous avons tous une fâcheuse tendance à procrastiner. Comme l’a démontré le neurobiologiste français Henri Laborit, c’est la chose la plus naturelle qui soit.
Pour résumer : on cherche à fuir les situations désagréables au profit des plaisirs immédiats.
Travailler. Étudier. Faire du sport. Ce ne sont pas toujours des expériences funky. C’est rarement le cas à vrai dire. En tout cas ça l’est beaucoup moins que manger, jouer à la console ou regarder un épisode de notre série préférée !
Alors naturellement on va chercher à fuir ces situations désagréables. On va se laisser détourner de notre travail par la moindre distraction. Et soyons honnêtes, on ne résiste pas beaucoup à l’appel de la tentation. À la première distraction une petite voix dans notre tête va intervenir pour nous dire “ça vaaaa… on a encore le temps. On fera ça demain !”
Et voilà comment je me suis retrouvé plus d’une fois à travailler un devoir important la vieille à minuit pendant mes études. On a toujours le temps. Jusqu’à ce que ça ne soit plus le cas.

Mais aussi surprenant que cela puisse être, ça ne vaut pas QUE pour les tâches pénibles. Il n’y a pas que la séance de sport intensive ou la rédaction d’un dossier un peu compliqué qu’on repousse. On repousse aussi les choses ou les projets qui nous tiennent à cœur et que l’on aime faire.
Avec un ami, nous animons un podcast dans lequel nous parlons des séries [2] qui n’ont qu’une seule saison. J’adore enregistrer ce podcast. Premièrement parce que ça me permet de découvrir des séries dont j’ignorais l’existence; deuxièmement parce que c’est toujours un prétexte pour retrouver mon pote, prendre de ses nouvelles, passer un chouette moment avec lui, et surtout me créer des souvenirs cools. Mais si on ne s’obligeait pas à enregistrer au minimum un épisode par mois, je peux vous assurer que le podcast ne serait toujours pas lancé !
On ne repousse pas uniquement les tâches pénibles. On repousse aussi la réalisation de nos rêves. S’imposer des deadlines de temps en temps, et surtout les respecter, c’est une autre façon de profiter à fond de la vie.
Soyez comme l’eau.
Vous l’avez compris, votre travail, c’est l’eau.
Les dates limites que vous vous fixez, c’est votre récipient.
La solution est simple : il faut se fixer des dates butoirs.
À vous ensuite de vous fixer des échéances intelligemment. Comme votre récipient, si celui-ci est trop petit pour accueillir toute l’eau que vous allez y verser, ça débordera !
Quelle que soit la forme du récipient, l’eau s’adaptera.
C’est la même chose avec votre travail.
Vous utiliserez toujours le temps nécessaire pour réaliser celui-ci.
Donc la meilleure chose à faire est encore de vous imposer vous-même des dates de fin pour ne pas prendre le risque de procrastiner et repousser encore et toujours l’exécution de votre projet.
Comme avait l’habitude de le dire Bruce Lee : Be water my friend.
Notes
- Je vous invite vivement à lire les articles qu’il a publié suite à ce défi qu’il s’est imposé à lui-même.
- Si vous êtes fan de série, vous pouvez écouter les premiers épisodes sur Spotify ou n’importe quelle plateforme d’écoute.

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